Votre travailleur ne peut pas refuser de venir travailler sous prétexte qu’il n’a pas de solution pour garder ses enfants. Par contre, il dispose de plusieurs autres options.

Le gouvernement a adopté des mesures dans l’optique d’endiguer la progression du coronavirus, l’une d’entre elle, consiste à suspendre les cours.

A partir du lundi 8 juin, certains élèves ont pu retourner à l’école. Les crèches sont quant à elles ouvertes.

De votre côté, vous avez repris vos activités. Par conséquent, votre travailleur ne peut plus être déclaré en chômage temporaire pour cause de force majeure. Votre travailleur a donc le devoir de s’organiser afin de trouver une solution pour la garde de ses enfants.

Plusieurs options se présentent à lui :

1) Vacances annuelles : Si votre travailleur ne parvient pas à trouver une solution pour la garde ses enfants, il pourra toujours prendre ses congés afin de s’en occuper.

2) Congé pour raisons impérieuses : Dans un tel contexte, il est autorisé que les travailleurs ont le droit de s’absenter pour des raisons impérieuses. Ils disposent en effet de 10 jours par an non rémunérés.

Les raisons impérieuses se définissent toutefois comme tout événement imprévisible, indépendant du travail qui nécessite l’intervention urgente et indispensable du travailleur.

Vous pourriez dès lors vous demander si, après la première semaine de reprise, le travailleur peut encore invoquer des raisons impérieuses, étant donné que le caractère imprévisible de la situation aura disparu. Vous êtes en droit d’estimer que le travailleur a eu suffisamment de temps pour trouver une autre solution.

3) Congé sans solde ou « congé sans salaire » : Votre travailleur peut vous demander de prendre des congés sans solde. Ce type de congé a pour avantage qu’il peut être pris par les travailleurs sans limite. Il ne s’agit toutefois pas d’un droit pour les travailleurs. Votre accord est nécessaire.

4) Congé parental ou crédit-temps avec motif : Moyennant le respect de certaines conditions, le travailleur peut également prendre un congé parental s’il doit s’occuper d’un enfant de moins de 12 ou un crédit-temps avec motif pour un enfant de moins de 8 ans. Ce type de suspension du contrat de travail a pour avantage de permettre au travailleur de bénéficier d’une allocation de la part de l’ONEm

5) Congé parental corona : Nous vous en avions déjà parlé, le congé parental corona est désormais possible. Celui-ci permet au travailleur de réduire ses prestations d’ 1/5ème ou à mi-temps moyennant le respect de certaines conditions. Ici aussi, votre accord est requis.